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On va encore taper sur les agents des finances publiques

La façon dont est présentée ce rapport par le ministère ne laisse présager de bon...
Encore des motifs de plaire au patronat.

Publiée le 25 avril 2018 l’étude de l’OCDE « Les impôts sur les salaires 2018 » (1), compare la situation des salariés au regard de l’impôt et des transferts sociaux dans 35 pays membres de l’Organisation.

Malgré la suppression progressive des cotisations salariales maladie et chômage, la France demeure l’un des pays où la fiscalité sur les ménages est la plus élevée, comme le confirment les derniers chiffres de ce rapport.

L’OCDE prend ainsi l’exemple d’un célibataire payé au salaire moyen dans son pays. Le taux moyen net d’imposition (impôt sur le revenu et cotisations sociales payées par le salarié, après déduction des prestations sociales perçues) dont il s’est acquitté en 2017 était ainsi de 40,5 % du salaire brut en Belgique, 39,9 % en Allemagne et 29,2% en France, contre 25,5% pour la moyenne des pays membres. Alors que les taux les plus faibles ont été enregistrés au Mexique et au Chili, avec respectivement 11,2 et 7% d’imposition.

En prenant également en compte les cotisations sociales versées par les employeurs, le taux effectif d’imposition pour un célibataire au salaire moyen était alors de 47,6% du coût du travail en France, derrière la Belgique (53,7%) et l’Allemagne (49,7%). En revanche, la France passe en tête dans le cas d’un couple avec un seul salaire et deux enfants, avec un taux d’imposition qui était de 39,4% en 2017, contre 38,3% en Belgique et 34,5% en Allemagne. Dans les deux cas, la pression fiscale a très faiblement baissé en France l’an passé. Ces données mettent en lumière les spécificités de notre modèle social, qui repose sur des cotisations sociales élevées, notamment versées par l’employeur. Dans le cas d’un célibataire moyen, les cotisations sociales payées par l’employeur sont ainsi de 26% et l’impôt sur le revenu s’élève à 11% du coût de la main d’œuvre.

Si des cotisations "employeur" élevées peuvent constituer un frein à l’embauche, il convient de comparer ces prélèvements à la couverture sociale offerte par les différents Etats. Le total des cotisations sociales en France s’élève ainsi à 18,9 % du produit intérieur brut (PIB) en 2017, soit le taux le plus élevé de l’Union Européenne, contre 16,8% en Allemagne et 0,9% au Danemark. Mais le niveau de prestations sociales offert par la France est également le plus généreux, à 25,9% du PIB, contre 24% en Allemagne et 17,9% au Danemark.

Article publié le 25 mai 2018.


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