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Conférence de presse du lundi 14 mai

Il n’y avait pas assez de chaises dans la salle, mais finalement, les différents représentants syndicaux aubois regroupés au sein des locaux de la CFDT ont préféré en rire et y voir le signe d’une unité syndicale réussie malgré leurs différences : « Ça montre que nous sommes unis, toutes les confédérations syndicales même si on n’est pas toujours d’accord sur tout ». Et de fait, il n’en manque pas un à l’appel : CFDT, CFTC, CGT, FO, Unsa, CFE-CGC, Solidaires et FSU. Une unité qui ne s’était pas vue depuis au moins dix ans.

Après le 10 octobre 2017, le 22 mars dernier, ils se mobiliseront à nouveau demain, 22 mai, pour défendre l’avenir du service public qu’ils estiment grandement menacé, en appelant tous les citoyens à se joindre à eux, à 14 h, devant la préfecture de Troyes.

« Il faut qu’ils viennent avec nous car ce sont eux qui financent les services publics. Réduire le périmètre de l’action publique, c’est risquer de voir privatisées certaines missions publiques. L’externalisation vers le privé arrive à grands pas », dénoncent les syndicats. Ils citent ainsi l’exemple de la santé avec le risque de voir préférés les actes « rapportant » de l’argent au détriment des maladies orphelines ou des pathologies graves « moins rentables ».

Une véritable casse sociale pour les syndicats, mais pas seulement : « Les services publics, c’est aussi un certain nombre de valeurs : la solidarité, la laïcité, l’égalité, la probité et aussi la proximité. Le rôle de l’État, c’est de protéger les plus faibles pour contrer la loi du plus fort », rappellent encore les syndicats en citant le cas des cartes grises et autres titres officiels dont le traitement ne se fait plus que par Internet.

Ils dénoncent donc cette « approche comptable » du service public qui se fait au détriment de l’humain.

« Il faut qu’on se fasse entendre, c’est un réel enjeu de société. Cette vision libérale et dirigiste, sans corps intermédiaires ni vrai dialogue social, cette volonté de casser le modèle social français ne peut pas durer. »

Stéphanie MUNIER

Article publié le 21 mai 2018.


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