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Près de 700 manifestants à Troyes pour défendre la fonction publique

« Cela fait longtemps qu’on n’avait pas eu d’intersyndicale unitaire », lâche David Morin. À force de stigmatiser les fonctionnaires, Macron a réussi le tour de force de faire l’unanimité contre lui » ajoute le leader de la CGT auboise au milieu d’une petite marée humaine.

Six cent cinquante personnes (source police) étaient rassemblées place de la Libération à Troyes à l’appel de tous les syndicats de la fonction publique : CFDT, CGT, CFTC, FO, Unsa, CFE-CGC, Solidaires et FSU. L’intersyndicale entendait dénoncer une réforme qui prévoit la suppression de 120 000 postes sur le quinquennat (50 000 dans la fonction publique d’État et 70 000 au sein des collectivités territoriales), la remise en cause de leur statut, le recours accru aux contractuels, le recul du pouvoir d’achat… Autant de points évoqués par la délégation intersyndicale reçue par le préfet de l’Aube ce mardi de 13h30 à 14h20.« Le préfet nous a écoutés et dans les semaines qui viennent il va recevoir les délégations départementales de nos syndicats. Il faut rester vigilant » soulignait peu après sa sortie de la préfecture Daniel Puigmal (Unsa) au nom de l’intersyndicale.

Dans un concert de klaxons, tambours et slogans, et toutes banderoles déployées, le cortège des manifestants a ensuite battu le pavé troyen en passant par les quais, le boulevard Gambetta, les rues de la République et Poincaré, les boulevards du 14-Juillet et du 1er-R.AM.

La manifestation s’est terminée devant la Maison des syndicats sur le discours d’Arnaud Marchal qui a fustigé une réforme qui risque de casser un peu plus le modèle du service public à la française : « Supprimer 120 000 postes, c’est voir disparaître les services publics de proximité, sous préfectures, préfectures, tribunaux d’instance, hôpitaux, services des impôts… C’est en conséquence, devoir se déplacer pour faire des démarches administratives avec les coûts que cela induit. C’est ne plus avoir accès à un service d’accueil physique remplacé par des bornes informatiques, voire ne plus avoir à faire à des services publics mais à des services gérés par le secteur privé ».

Et le leader aubois de Force Ouvrière de renchérir sur le projet d’une rémunération au mérite des agents publics, en fonction des résultats « qui peut conduire un hôpital à opter pour la prise en charge des pathologies les plus banales pour lesquelles les résultats sont faciles à obtenir ».

Article publié le 23 mai 2018.


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