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Défendre la SNCF

Les annonces du 1er ministre du 26 février dernier reprennent la totalité du rapport Spinetta, qui est un condensé des propositions de Macron durant sa campagne ainsi que des projets de la direction de la SNCF.

Nul ne peut être surpris de la hauteur de l’attaque.

Ce qui surprend dans les réactions, c’est finalement l’attachement des Français au chemin de fer. Ils ont compris ces dernières années que l’on ne pouvait plus poursuivre le modèle du tout routier dans notre pays et que la seule alternative de masse qui peut permettre le report modal reste le chemin de fer. Ils connaissent les enjeux environnementaux, ils savent les risques de la pollution sur la santé grâce aux différentes campagnes menées par les associations, ou par le gouvernement de l’époque, sur la COP 21.

Ils vivent également le recul des services publics en territoires. Ils le subissent et le déséquilibre s’accentue entre les territoires pauvres et riches. L’annonce de la possible fermeture de 9 000 km de lignes isole encore un peu plus une grande partie de nos concitoyens. Il est d’ailleurs scandaleux de le justifier par le coût pour la collectivité quand cela ne pèse que pour 1,7 milliard d’euros à comparer au plus de 40 milliards de chiffre d’affaires de la SNCF ou aux 100 millions que coûte, à elle seule, la ligne privée Vinci Tours-Bordeaux.

Il y a cependant une réalité, c’est la dégradation de la qualité de la production liée à la gestion par activités, au cloisonnement des services, aux suppressions d’effectifs et au développement de la sous-traitance.

La « Voie du service public SNCF », dans laquelle l’embauche massive de jeunes au statut est un élément incontournable, est une des réponses.

D’ores et déjà, les quatre organisations syndicales expriment un large rejet des annonces du 1er ministre. Une DCI unitaire va être déposée.

Le prochain rendez-vous du 22 mars doit être une véritable démonstration de la détermination des cheminots à sauvegarder le service public ferroviaire.

Si d’aventure le gouvernement devait passer en force, la CGT prendra alors ses responsabilités.

Article publié le 1er mars 2018.


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