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A bas la Nation, à mort la République !

samedi 2 décembre 2023, par Jacques COTTA

Décidément ils veulent aller jusqu’au bout !

Sur tous les plans, la politique mise en place par la « majorité » macroniste revient à liquider un peu plus la Nation française et à défaire la République. Evidemment ce sont les citoyens qui sont victimes.

Sur le plan international, les macronistes ont joui d’une complicité totale de ses prétendus « opposants » du RN et de la FI.

En effet, l’Assemblée nationale a voté le 29 novembre, soit il y a quelques jours seulement, une « résolution européenne » qui répond aux voeux d’Emmanuel Macron qui vante depuis des années « la souveraineté européenne » contre « la souveraineté nationale ». Si cela est d’autant plus absurde qu’il n’existe pas un peuple européen et que la souveraineté sans peuple est un non sens, les mesures préconisées par le texte voté à l’Assemblée sont très concrètes pour remettre le pouvoir dans les mains de structures et d’intérêts du capital financier.

Ce vote aurait théoriquement dû susciter une mobilisation politique dans le pays, car c’est du pays, de son avenir qu’il s’agit. Les organisations qui se disent opposantes à la macronie, attachée à la Nation française, auraient dû être vent debout. Mais rien. Et pire, à l’assemblée ce ne sont que 25 députés sur 88 du Rassemblement national qui se sont opposés, et 20 sur 75 de la FI qui ont fait de même. Les autres étaient ailleurs, permettant aux macronistes de faire passer sans obstacle le texte mortifère.

Dans les considérants, on peut lire :

-> au sujet de l’adhésion de nouveaux états membres, la nécessaire « solidarité géopolitique » , c’est à dire l’engagement dans toutes les opérations décidées par Bruxelles à la remorque de l’OTAN.

-> « l’incompatibilité d’un climat de discorde entre voisins » , ce qui signifie l’alignement sans discussion sur les objectifs de Bruxelles.

-> « faire échec à la remise en cause de la primauté du droit de l’Union dans le cadre des compétences exercées par cette dernière » , c’est à dire pratiquement dans tous les domaines, ce qui signifie que l’état n’aura plus de droit propre à faire valoir.

Tout cela mène aux conclusions suivantes :

-> « Le soutien du passage par référendum pour toute délégation de souveraineté ou toute réorganisation de la souveraineté déléguée » , ce qui indique bien le souci de dépecer la Nation des quelques pans de souveraineté qui lui restent.

-> « L’accélération des conclusions de la conférence sur l’avenir de l’Europe » qui codifient la liquidation de la Nation.

-> « L’alignement de tout nouvel adhérent sur la politique étrangère et de sécurité commune » , ce qui en d’autre terme impose l’approbation par principe des décisions de l’UE, notamment dans le domaine des dépenses d’armement et des entreprises guerrières.

-> « Une extension graduelle des politiques de l’Union accordée aux nouveaux adhérents en fonction de leur mérite et de leur capacité effective à en bénéficier » , cela sans doute pour acheter les plus hésitants.

-> « Permettre le passage de l’unanimité à la majorité qualifiée dans le processus décisionnel au Conseil de l’Union européenne » , pour que nul ne soit plus maitre chez soi.

Et dans le même but,

-> « Améliorer le processus de décision au Conseil en mettant fin au système actuel fondé sur l’unanimité et y substituer la majorité qualifiée dans tous les domaines des politiques européennes, à l’exception des décisions concernant l’admission de nouveaux États membres » .

Sur le plan national, la liquidation de la Nation va de pair avec la destruction des principes républicains qui permettent l’organisation de la vie commune.
Dans le contexte de crise actuelle, les citoyens subissent de plein fouet les conséquences de la politique mise en oeuvre.

Jamais les « restaus du coeur », fondé en 1985 pour un an seulement et qui durent encore presque 40 ans plus tard, n’ont connu un tel afflux et jamais autant de familles resteront à leur porte, faute de moyens pour leur apporter l’aide alimentaire minimale.

En 2007 je publiais « 7 millions de travailleurs pauvres » . Aujourd’hui ils sont au bas mot 12 millions et la situation s’aggrave au quotidien.

Avec l’inflation alimentaire, un français sur cinq a souffert de la faim dans les 12 derniers mois, soit 3 fois plus qu’en 2015, 37% se trouvent en situation de précarité alimentaire, selon l’observatoire des vulnérabilités alimentaires créés par la fondation Nestlé, 41% des jeunes de 18-24 ans sont concernés comme des millions de personnes, certaines ayant un contrat à durée indéterminée pour travailler, d’autres un boulot précaire, d’autres encore passant par l’intérim, ou encore des dizaines de milliers de familles monoparentales …

Les jeunes, étudiants notamment, sont mis à un régime sec. Comme nous l’avons déjà signalé ici, des milliers sont amenés à se prostituer pour pouvoir manger et financer leurs études. Et cela est scandaleusement banalisé ! Le montant des bourses diminue pendant que les loyers de chambres universitaires se maintiennent, sinon augmentent, et des étudiants sont bonnement et simplement expulsés par le CROUS de leur chambre en cité universitaire.

Tout cela montre bien que sur tous les plans le gouvernement est fauteur de désordre et de liquidation de notre patrimoine culturel et social, de la Nation et de la république. Et pour affronter cette réalité, les prétendus opposants sont obnubilés par les élections européennes qui entrent totalement dans la photographie ici tracée à grands traits.

La marmite sociale bouillonne. Jusqu’à quand l’ébullition avant l’explosion ?

Jacques Cotta
Le 1er décembre 2021

Article publié le 22 décembre 2023.


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