vous êtes ici : accueil > Actualités > Opinions

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

Remaniement : Avec Attal, Macron veut accélérer les attaques anti-sociales.

De nos camarades du PRC

Après deux années au service de Macron et du patronat, Elisabeth Borne a annoncé sa démission. L’ex Première Ministre laisse derrière elle un bilan marqué du sceau de violentes offensives contre le monde du travail et du durcissement autoritaire du régime. La première ministre s’est révélée comme une fidèle servante du capital appliquant scrupuleusement la feuille de route du grand patronat et de Macron. Entre le passage en force sur les retraites et les votes des différents budgets, l’article 49.3 aura été mobilisé pas moins de vingt-deux fois pendant le « mandat » d’Elisabeth Borne elle a ainsi utilisé toutes les possibilités que lui offrait la constitution de la Ve République… : offensive contre les retraites, attaques contre les chômeurs, répression des habitants de quartiers populaires après les révoltes de juin dernier, interdiction des manifestations en soutien à la Palestine, la loi Immigration calquée sur le programme du RN qui a salué une « victoire idéologique ». L’ex première ministre n’a pas fini l’ensemble des projets anti-sociaux du gouvernement, le nouveau gouvernement a pour mission de les mener à terme.

Gabriel Attal devient le nouveau premier ministre et va avoir la tâche de mettre en œuvre et d’accélérer les réformes anti sociales que Macron a énuméré lors de ses vœux : mise au pas de la jeunesse avec le retour du SNU, simplification des normes et procédures concernant les entreprises, militarisme à outrance et répression. La nomination des ministres du futur gouvernement devrait intervenir dans les prochaines heures et précisera le calendrier des attaques de Macron : la casse des conditions de travail, l’allégement de la taxation du capital, 74 milliards d’exonération de cotisation promis par Bruno Lemaire, le démantèlement de la fonction publique, les attaques contre les plus précaires. Emmanuel Macron, a réaffirmé le 5 janvier, lors de la galette de l’Elysée, son engagement pour une « simplification massive » pour tous les secteurs économiques. Il dit souhaiter pouvoir « inverser la charge de la preuve » et « que tout ce qui n’est pas explicitement interdit devient autorisé ». Voilà le programme que Gabriel Attal va appliquer en fidèle parmi les fidèles.

Il a été membre du cabinet de la ministre de la Santé Marisol Touraine de 2012 à 2017. En 2016, il rejoint le parti fondé par Emmanuel Macron : En marche (devenu "La République en marche" puis "Renaissance") dont il est porte-parole en 2018 et membre du bureau exécutif à partir de 2021, membre de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation. En 2018, il est nommé secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse chargé de mettre en place le service national universel (SNU). Porte-parole du gouvernement Jean Castex, entre 2020 et 2022, puis ministre délégué chargé des Comptes publics. En juillet 2023, il est nommé ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.

Le journal "Le Monde" le situe dans le sillage de ceux « pour qui l’entreprise et le libéralisme ne sont pas des gros mots »… « Adhérant au PS dans la mouvance de Dominique Strauss-Kahn ». En octobre 2017 Le Monde qualifie Attal et les fidèles de Macron : « Des janissaires ( [1]) dévoués corps et âme au chef de l’État, qui ne dépendent que de lui, ne rendent de comptes qu’à lui » et « comme faisant partie des « snipers » d’Emmanuel Macron ».

Avec ce remaniement, Macron veut accélérer les attaques et préparer les européennes.

De son passage éclair à l’Éducation Nationale, Gabriel Attal a surtout montré sa volonté de mettre l’éducation nationale au service des besoins du patronat. Il a enterré le collège unique, consolidé les inégalités de classe structurantes du système éducatif, livré les élèves de la voie professionnelle en pâture aux patrons pour répondre aux besoins de main d’œuvre par des formations non-qualifiantes.

Le mouvement ouvrier doit se préparer à la riposte face au gouvernement qui va nous promettre du sang et des larmes, 12 milliards de coupe budgétaire vient d’annoncer Bruno Lemaire.

Les luttes ne manquent pas, la colère et la détermination restent intactes à l’image du mouvement contre les retraites. L’heure est à la construction d’un front commun face aux différentes attaques en cours, à commencer par la loi immigration. La priorité des français c’est l’augmentation des salaires, pensions et bourses et leur indexation sur l’inflation applicable immédiatement en s’attaquant aux profits des entreprises. Arracher de réelles augmentations sur les salaires c’est rogner sur les profits et aucune négociation n’est en mesure de les arracher sans lutte.

Pas d’aménagement possible entre exploiteurs et exploités
L’urgence : développer les luttes.

Le dialogue social a toujours agi dans le sens d’une régression sociale et désarme les travailleurs, c’est une trahison. Il y a urgence à imposer une autre orientation sur le terrain de la lutte des classes !
La colère et les attentes sont là et doivent grandir, être structurées pour imposer les revendications en se battant ensemble, unis, sur les salaires mais aussi contre l’offensive autoritaire du gouvernement contre les massacres à Gaza et en Cisjordanie. Les guerres et les souffrances des peuples dont on ne voit pas le bout se multiplient et menacent le monde entier d’une nouvelle guerre mondiale. L’exploitation capitaliste fait basculer l’humanité dans la barbarie.

Les multinationales capitalistes possèdent le pouvoir, elles attaquent les conquêtes sociales et démocratiques du peuple, pour exploiter toujours plus. Président et gouvernement sont la courroie de transmission du capital afin de protéger les profits des multinationales en organisant l’exploitation des travailleurs et du peuple, le pillage des richesses de la nation créées par les salariés.

La lutte politique contre le capital, jusqu’à l’abattre pour imposer un changement fondamental de société est la seule perspective offerte au peuple c’est ce combat que propose et mène notre parti, rejoignez ce combat.

Article publié le 31 janvier 2024.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.