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18e Congrès de la Fédération Syndicale Mondiale

une étape clé dans la poursuite du travail syndical de classe à travers le monde

Le 18e Congrès Syndical Mondial de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) s’est tenu à Rome du 6 au 8 mai 2022. Cet événement, d’une importance fondamentale pour l’ensemble des syndicalistes de classe à travers le monde, a également été l’occasion d’un hommage appuyé par les centaines de délégués présents à George Mavrikos, secrétaire général de la FSM de 2005 à 2022 et cheville ouvrière de la reconstruction de la FSM. Un nouveau Secrétariat, ainsi qu’un nouveau Secrétaire général, Pambis Kyritsis, ont également été élus par le Congrès.

la FSM, une Internationale syndicale en pleine expansion

Comme les délégués l’ont rappelé lors du Congrès, les chiffres parlent d’eux même. La FSM comptait ainsi dans ses rangs près de 48 millions d’affiliés dans le monde en 2005. En 2022, la FSM comptabilise désormais plus de 105 millions de membres. En 17 ans, sous le Secrétariat général de George Mavrikos, plus de 100 millions de travailleurs auront donc rejoint, au travers de leurs syndicats, fédérations, confédérations, l’Internationale syndicale de classe. De même, la FSM a triplé le nombre d’Unions internationales syndicales organisées ; quatre UIS existait en 2005, la FSM compte désormais onze UIS en son sein.

A bien des égards, le succès de la reconstruction de l’internationale syndicale de classe révèle également l’échec lamentable des efforts des capitalistes pour liquider la FSM. Comme le rappelait le document d’orientation du 18e Congrès syndical mondial : « Dans les années qui ont suivi les bouleversements de la période 1989-1991, la FSM s’est trouvée dans une situation très difficile. Elle a eu à faire face à une dure attaque [notamment en Europe] des opportunistes en France, Italie, Espagne, etc qui avaient pour but la dissolution de la FSM et son intégration à la CISL, c’est-à-dire l’organisation syndicale des Etats-Unis, de l’Union européenne, et du Capital international. Les plans des opportunistes ont échoué et malgré de grandes difficultés, les persécutions politiques et l’anticommunisme, la FSM est restée stable et a maintenu son parcours historique. Il y a eu des forces qui ont résisté et maintenu la FSM vivante ».

Le renforcement de l’organisation de la FSM, de sa capacité d’action, et de sa présence militante sur les 5 continents, est donc aussi un témoignage vivant de la combativité de la classe ouvrière : « Les luttes des classes ont des résultats. Même si ces résultats ne sont pas immédiatement tangibles, elles laissent un héritage pour la continuation de l’action. [Par les luttes], les travailleurs se rendent compte qu’ils doivent lutter eux-mêmes pour les intérêts de leur classe, sans attendre des représentants de la bourgeoisie et du capital que ces derniers résolvent leurs problèmes ». (Document d’orientation validé par le 18e Congrès syndical mondial)

Un espoir pour la classe ouvrière

Pour la FSM, il n’y a pas de recette miracle et l’expérience le prouve : « la ligne de collaboration doit être défaite ; nous avons besoin de conduire une guerre ouverte contre l’aristocratie syndicale, la bureaucratie syndicale le carriérisme. », « la recherche constante de l’Unité de la classe ouvrière » doit impérativement être menée et accompagner le renforcement des syndicats de classe sur les lieux de travail, dans tous les secteurs.

De même, « la compréhension que le système capitaliste a dépassé ses limites historiques, qu’il est pourri et qu’ainsi la solution et l’issue réelle pour la libération de la classe ouvrière ne peuvent pas se produire par l’aménagement et la modernisation du capitalisme mais par son renversement » ; « la participation active dans les luttes pour la paix, l’amitié, et la coopération avec les travailleurs et les peuples, la lutte contre le racisme, la xénophobie et le néofascisme, la lutte constante contre les impérialistes, les guerres impérialistes, et le capitalisme qui est la base économique de l’impérialisme. »

Ces efforts d’organisations, la cohérence politique, l’intransigeance avec les principes, représentent le chemin à suivre, 30 ans après la contre-révolution en URSS et dans les pays socialistes, pour la classe ouvrière dans le monde entier.

« Nous sommes toujours là : Unis [par nos] décisions collectives, aux thèses et aux priorités qui nous rassemblent, nous développons des actions, nous renforçons les solidarités, nous menons des luttes, nous intervenons là où se prennent les décisions concernant les travailleurs. », a déclaré le nouveau secrétaire général de la FSM, le chypriote Pambis Kyritsis, lors de son premier discours.

La FSM est ainsi présente « aux quatre coins du monde, avec des syndicats représentant plus de 110 millions de membres, structuré avec une direction et des conseils collectifs, avec des bureaux régionaux sur tous les continents, avec des Unions internationales syndicales couvrant presque tous les domaines d’activité économique. Et surtout, nous sommes présents pour inspirer aux travailleurs la vision d’un monde sans interventions et guerres impérialistes, sans exploitation de l’Homme par l’Homme. », a-t-il ajouté.

Article publié le 30 mai 2022.


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