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La FSM appelle à l’action le 1er septembre pour la paix et contre la guerre impérialiste

La guerre impérialiste se poursuit en Ukraine tandis que l’exacerbation des tensions géopolitiques fait craindre une généralisation des conflits. Partout, les peuples souffrent de l’inflation et de la vie chère, du chômage et de la précarité ; la FSM prend ses responsabilités et amplifie la lutte syndicale pour la paix, le pain et la liberté.

A l’appel de la Fédération Syndicale Mondiale, une journée d’action est organisée à travers le monde le 1er septembre « pour un monde sans guerres et interventions impérialistes, sans exploitation de l’homme par l’homme », mais aussi « pour le droit de chaque peuple à décider de son avenir contre l’exploitation capitaliste et l’injustice sociale ».

Pour l’Internationale syndicale de classe, cette « Journée mondiale d’action de cette année revêt une importance particulière compte tenu des immenses dangers et menaces pesant sur les peuples et leur droit de vivre en paix, qui se sont dangereusement intensifiés, comme l’a démontré le conflit des États-Unis, l’OTAN et l’UE avec la Russie, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la guerre impérialiste qui dure depuis 6 mois déjà, ainsi que la confrontation américano-chinoise. »

« Sous la responsabilité des États-Unis et de ses alliés européens, l’alliance impérialiste de l’OTAN se renforce et, avec le nouveau concept stratégique décidé au récent sommet de Madrid, intensifie son agression et s’étend à travers le monde. », rappelle la FSM qui estime nécessaire et « impératif » d’intensifier « la lutte contre l’OTAN et toute alliance impérialiste ».

Dans un contexte international explosif, la FSM prend donc ses responsabilités, à l’inverse des organisations syndicales internationales corrompues (CES, CSI), et appelle à la mobilisation pour empêcher les capitalistes de saigner les peuples. Ce mouvement anti-guerre - nécessairement anticapitaliste et anti-impérialiste - ponctué d’actions symboliques, passe aussi, et surtout, par l’organisation. La Fédération Syndicale Mondiale appelle ainsi à « rejoindre, soutenir et renforcer les syndicats de classe afin que leurs luttes deviennent plus décisives et efficaces. ».

« Ce n’est que par des luttes de masse et de classe organisées que nous pourrons renverser le système mondial d’exploitation dirigé par les capitaux financiers internationaux et les forces et corrélations impérialistes pour une autre voie de développement mondial [au service] travailleurs et les peuples et non les intérêts des impérialistes, des entreprises et des monopoles », rappelle encore la déclaration de la FSM.

Une ligne de clivage et de rupture

L’appel de la FSM, au-delà de la date du 1er septembre, est un pas supplémentaire dans la clarification des positions des centrales syndicales à travers le monde, et plus particulièrement en Europe.

Alors que la Confédération européenne des Syndicats, ainsi que la Confédération syndicale internationale, toutes deux liées au patronat et aux gouvernements impérialistes, ont pris le parti pris du gouvernement ukrainien (pourtant autant responsable que la Russie dans le déclenchement de la guerre) et soutenu sans réserves l’entrée en guerre (indirecte) des Etats-Unis et des pays membres de l’Union européenne contre la Russie, la FSM a été la seule centrale syndicale internationale à s’opposer, de manière cohérente, à toutes les guerres impérialistes, qu’il s’agisse de l’Ukraine, mais aussi, pour ceux et celles qui ont la mémoire courte, de la Palestine, de l’Irak, de la Libye, de la Syrie, du Mali, de la Yougoslavie, etc…

En France, la CGT porte le refus de la guerre, du refus de la participation militaire ou financière aux côtés des belligérants. Il est toutefois urgent d’aller plus loin et en paroles, et bien sûr en actes concrets. Il est ainsi nécessaire, non seulement de clarifier notre opposition résolue au système des sanctions, mais aussi soutenir les syndicats ukrainiens aujourd’hui interdit par le régime de Zelensky, exiger la sortie immédiate de notre pays hors de l’alliance terroriste criminelle OTAN, ainsi que de l’UE, et porter le fer contre le régime politique, économique et social qui rend possible la guerre impérialiste. Le capitalisme est en effet un danger mortel pour les peuples.

En Europe, certains syndicats, notamment l’USB en Italie et le PAME en Grèce, se sont, concrètement, opposés à la guerre en perturbant l’envoie de matériel militaire en direction de l’Ukraine. Ces actions exemplaires doivent inspirer nos propres manifestations anti-guerres, que nous devons articuler avec le refus de la vie chère comme « fatalité ». L’espoir est plus que jamais dans la lutte des peuples !

Article publié le 26 septembre 2022.


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