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Toute ressemblance avec un bâtiment aubois est fortuite

Un article de nos camarades de la section 67. Cela ne vous rappelle rien ?

Il y a de ça quelques années, il n’y a pas si longtemps, les bâtiments administratifs appartenant à l’Etat étaient entretenus, surveillés, voire nettoyés par des agents ’entretien de la Fonction Publique, sous la surveillance des concierges. C’était le cas notamment du Centre des Finances Publiques du 35 avenue des Vosges à Strasbourg, hébergeant pas loin de 300 personnes à certaines périodes. Là-bas, s’activait l’intransigeant, le méticuleux, le consciencieux, l’inévitable Christian ARDNER, qui non content d’avoir l’œil ouvert en permanence, avant l’arrivée des agents, pendant le nettoyage des locaux et jusqu’à la fermeture du site qu’il assurait, participait au tri du courrier et procédait même au rafraîchissement des bureaux lorsque l’état des peintures l’exigeait. Il est vrai qu’il résidait sur place dans un petit appartement au 3e étage. Grâce à sa présence permanente, nombre d’incendies et d’inondations ont ainsi pu être évités, et surtout, le vieux bâtiment était propre, les poubelles régulièrement vidées, il y avait du savon et du papier WC aux toilettes.
Bref, on y constatait un incontestable souci d’hygiène à tous les niveaux.
Hélas, et une fois de plus pour de lamentables économies de bouts de chandelles, la DRFiP 67 a remplacé cette gestion, qui pourtant satisfaisait les occupants des lieux, lors du départ en retraite de l’intéressé. C’est à présent une entreprise privée qui ouvre et ferme les portes du Centre, et un système d’alarme, donc une machine, qui veille à la sécurité des lieux.
L’on peut à ce propos s’interroger quant à l’efficacité et la réactivité d’une alarme en cas de rupture d’une canalisation d’eau par exemple.
N’oublions pas que ce bâtiment historique a vécu l’intégralité du XXe siècle, et même davantage. Il serait dommage de le laisser se détériorer.
De même, les visites mensuelles effectuées conjointement et contradictoirement avec l’entreprise ayant décroché le contrat de nettoyage sont-elles encore aussi efficaces, sont-elles d’ailleurs encore d’actualité ? Les agents employés sur le site, contrairement à la satisfaction bien directionnelle, semblent bien dubitatifs quant à la propreté et à l’hygiène des locaux et regrettent, pour celles et ceux qui l’ont connue, la réactivité en la matière du concierge d’antan.
Encore un mauvais calcul de la centrale, qui d’un côté jette des milliards d’euros de cadeaux fiscaux par les fenêtres au niveau de Bercy, et de l’autre sacrifie son aura patrimoine et son image de lieu d’accueil et d’exemplarité pour quelques minables économies. Mais il est vrai que « ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières » selon le dicton bien connu. Il parait que c’est ça le progrès, mais ne perdons pas de vue que la crasse se paye ! La CGT déplore bien évidemment ces évolutions pour le moins malvenues et contre-productives et revendique encore et toujours la réinternalisation des missions de gardien-concierge et de ménage de nos locaux.

Article publié le 26 septembre 2022.


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