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Ils ont peur ! Beaucoup de choses encore à cacher ?

Il ne faut pas toucher à l’Élysée... Mais ils ont déjà terni leur image ; par ricochet leur politique, et leur façon de la mener à bien. Ils ont du plomb dans l’aile. Macron organise sa défense tout en arrogance et en menaces.

Ils (la majorité) voulaient étouffer une « affaire » devenue d’État, une crise politique majeure... Ils n’y sont pas parvenus. Belle baffe !

Toutes « les oppositions » se sont retirées de la commission d’enquête parlementaire. Elle a implosé, devant les obstructions manifestes et répétées. Les chaises ont claqué, avec fracas...

Acculée, « la majorité » fait barrage et tente de minimiser « l’affaire », voire de verrouiller au maximum. Pas question que les députés « auditionnent » davantage, touchent au cœur du système Macron ; pas question que l’on puisse faire toute la lumière sur cette affaire qu’ils voulaient « personnelle » et qui est devenue une « affaire d’État » !! Beaucoup d’élus parlent de la mise en place, à laquelle travaillait A. Benalla, d’une « police parallèle » au service du monarque. L’opération a fait flop, et les sondages plongent aussi. Alors, il faut circonscrire l’incendie... Pas touche aux proches de Jupiter, au personnel de l’Élysée ! Alors, ils mentent « souserment », leurs versions s’opposent. Ils se contredisent, règlent leurs comptes comme dans l’interview au « Monde » du 27 juillet 2018, où Alexandre Benalla affirme que la préfecture de police était au courant dès le premier mai au soir de son implication dans les violences. Or, les responsables n’ont rien vu, rien entendu...

Le « sanctionné-promu », sans doute une nouvelle catégorie macronienne, se livre au « Monde » avec la morgue et l’assurance de qui se sent soutenu au plus haut niveau. Les sanctions ? Tout le monde en rigole ! On aimerait que les syndicalistes et grévistes sanctionnés le soient de la même façon ! Ils ne se connaissaient pas, selon de hauts fonctionnaires. Alexandre prétend le contraire. Tout est fait pour en rester au niveau policier, pour protéger le ministre de l’Intérieur, et surtout, surtout, ne pas remonter à l’Élysée, qui ne se prive pas d’interférer, de s’ingérer. Qu’y a-t-il encore à cacher ? Les rats commencent à sauter du navire, surtout depuis mardi soir, le pot de la macronie à la maison de l’Amérique latine, le président s’adressant aux seuls députés de sa majorité, à huis clos, en chef de bande, au lieu de s’adresser au peuple.

Il s’en prend à la presse, qui se muerait en « outil judiciaire » ; mais la stratégie de com’, cette fois-ci, se prend les pieds dans le tapis. Hier, au Pic du Midi de Bigorre, accompagné par Bayrou, qui se tait depuis le début de l’affaire, Jupiter a tenté de retrouver de la hauteur. Mais on sentait la volonté d’essayer de refermer au plus vite une séquence politique désastreuse pour le macronisme.

Les dégâts sont déjà faits. Si l’on en croit les sondages, le peuple n’est pas dupe. Macron parle de « tempête dans un verre d’eau » pour qualifier un « tsunami ». Encore ces satanés « éléments de langage » ! L’affaire Benalla est en fait le résultat d’une politique violemment anti-populaire, anti-démocratique, et de méthodes à la fois « musclées » contre tous ceux qui résistent, et de ripoux. Non, Môssieur, vous n’êtes ni un DRH, ni un apprenti-dictateur, ni un matamore en herbe. Et, surtout, vous n’êtes pas au-dessus des lois, de la justice, malgré votre statut de président en exercice. Être élu au suffrage universel, ne vous en déplaise, suppose une éthique et des devoirs, des mots pleins, contrairement à votre maniement de l’éloquence aristo-mensongère. Cessez donc de nier la réalité, le boomerang est déjà en marche.

Jean Ortiz

Article publié le 6 août 2018.


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