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Macron aurait-il pété les plombs ?

Il n’a pas pété les plombs. C’est sa vraie nature, sa vraie conception de l’exercice du pouvoir, de son rapport au peuple.

« Qu’ils viennent me chercher ! » Des propos claniques, de chef de bande. Vociférés devant des députés (La REM) groupies, hystérisés, fanatiques...

Des propos qui déshonorent celui qui les profère, mais au-delà écornent l’image d’un pays.

Des propos de guerre civile.

La République ? Une « souillon » comme pour aristos et bourgeois jadis ?

« Qu’ils viennent me chercher ! »

Ce ne sont pas là des propos de président de la République, mais de charretier, m’a dit mon voisin. Ce n’est pas gentil pour les charretiers...

Sous le masque « centriste », on voit poindre la tentation du monarque absolu.

Des propos qu’on attendrait plutôt de la bouche d’un dictateur...

Avec le projet de réforme constitutionnelle, Macron rêve de museler l’Assemblée...

On comprend pourquoi !

Et toujours cette arrogance, ce mépris de classe, ce sourire narquois de supériorité vide...

Un président républicain, « transparent », se serait adressé au peuple entier,

à tout ce peuple, écœuré par l’affaire Benalla, par le système barbouzar, de coquins-copains, par des pratiques de « républiques bananières »,

un peuple qui risque de succomber définitivement à la tentation du « tous pourris ».

L’heure est grave. J’ai écouté en direct de la Chambre et du Sénat des communistes, des mélenchonistes, combattifs et dignes, remettant en cause l’ensemble du système et des pratiques, au-delà du chouchou ; ils incarnent l’exigence d’éthique, de changements structurels, de démocratie propre ; l’alternative populaire dont l’absence permet à Macron de tenter de nous intimider. Nos responsabilités sont plus lourdes que jamais.

« Qu’ils viennent me chercher ! », proféré devant un fan-club chauffé à blanc,

avec des allures de matamore

gonflant les biscotos ;

cet homme, comme ceux de sa classe, se sent au-dessus des lois.

Il a voulu écraser les cheminots, toutes les résistances, « pour l’exemple »...,

ne supporte pas que l’on s’oppose à lui.

Cet homme est dangereux. Vraiment dangereux. Le capital a misé sur lui, pour finir le sale boulot, liquider les services publics, les acquis sociaux ; nous « casser ». Mais, souvenons-nous, ils sont grands parce que nous, peuple, sommes impuissants et résignés. Je ne me souviens plus qui l’a dit...

Jean Ortiz

Article publié le 6 août 2018.


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