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Faisons du 8 avril une date nationale de mobilisations tous azimuts !

Les Oubliés du Ségur, les secteurs de l’Energie, des Industries chimiques, et du Commerce et services seront mobilisés et en lutte le 8 avril ! Soutenons et interprofessionalisons cette journée de mobilisations !

De "Unité CGT magazine"

Plusieurs fédérations CGT (Energie, Industries chimiques, Commerce, Services publics, Organismes sociaux, Santé-Action sociale) appellent, dans le cadre de leurs périmètres professionnels respectifs, à une journée de lutte le 8 avril prochain.

Les travailleurs de l’énergie, des Industries chimiques, du commerce, des services publics, des Organismes sociaux et de la Santé-Action sociale sont concernés par ces appels séparés, mais en réalité, cette « coïncidence » en termes de date nous interpelle tous et toutes.

C’est bien l’ensemble de la CGT et du monde du travail qui doit, partout où c’est possible, entrer dans la lutte ce jour-là.

D’ailleurs, une déclaration conjointe des fédérations CGT des Services publics, des personnels des Organismes sociaux, de la Santé-Action sociale et du Commerce et services appelle aussi à faire grève et à manifester, de manière unitaire, pour « les oubliés du Ségur ».

Interprofessionaliser cette journée de mobilisations, c’est en effet non seulement unir les travailleurs au-delà de leurs secteurs respectifs, et ainsi donner de la force aux revendications propres aux agents des industries électriques et gazières, aux travailleurs des industries chimiques, aux salariés du commerce. Mais c’est aussi l’occasion pour d’autres secteurs d’entrer en lutte et d’engager la construction d’un véritable processus des luttes.

Pas de répit pour les travailleurs de l’Energie

L’interfédérale d’EDF a appelé à la grève le 8 avril contre le projet Hercule de démantèlement d’EDF. Cette mobilisation aura lieu le jour du 75e anniversaire de la loi de nationalisation fondatrice d’EDF et de GDF. Il s’agira de la 6e journée de grève et de mobilisation depuis le 26 novembre, sans compter les journées massives de grèves et d’actions impulsées par la seule CGT Mines Energie (FNME CGT) tout au long des 6 derniers mois.

En amont de cette nouvelle date de mobilisation dans le secteur de l’Energie, la FNME CGT a d’ailleurs appelé à une journée d’actions le jeudi 25 mars pour « réaffirmer que l’électricité et le gaz sont des biens de première nécessité [et qu’il] faut les sortir des marchés financiers afin que ce bien commun soit au service de l’interet général et plus des actionnaires. »

« D’autres choix sont possibles pour l’avenir du Service public de l’Energie. Demain, avec la mise en place du Programme Progressiste de l’Energie, le Service Public prendrait un tout autre sens. », affirme encore la CGT Mines Energie.

La FNME CGT revendique notamment : « le retrait de l’abandon du gaz pour les logements neufs » ; « la nationalisation de l’électricité et du gaz comme réponse aux besoins énergétiques de tous » ; l’abandon des réformes en cours dans les groupes énergétiques : Hercule chez EDF, Plan Clamadieu chez ENGIE, le PSE chez GazelEnergie ».

La FNIC-CGT appelle à rejoindre la mobilisation du 8 avril

La Fédération nationale des Industries chimiques – CGT (FNIC-CGT) a appelé « l’ensemble de ses syndicats à participer massivement à la grève du 8 avril, ainsi qu’aux initiatives qui se dérouleront sur l’ensemble du territoire ».

Dans un tract, la FNIC-CGT a rappelé que ce secteur n’était épargné, « avec des fermetures d’usines dans le Caoutchouc, le Pétrole, la Chimie, la Plasturgie, des plans antisociaux faisant de la pandémie une aubaine pour accélérer les délocalisations, qui n’ont pour objectif que l’augmentation des profits. »

« N’oublions pas les industries de la santé, aux mains de la Bourse, qui sont responsables de par leurs stratégies financières et non industrielles, d’une explosion des ruptures de médicaments. 44 ruptures de médicaments en 2008, 540 en 2018 et plus de 2 400 en 2020, cela illustre bien les choix qui sont faits en parfaite connaissance de cause. », martèle encore la FNIC-CGT.

La CGT des Industries chimiques dénonce ainsi ce « gouvernement qui, lors de ses allocutions guerrières du mois de mars 2020, évoquait l’obligation d’une indépendance sanitaire, ne bouge pas une oreille quand un groupe comme Sanofi, abreuvé par des centaines de millions d’euros d’aides publiques, distribue des milliards d’euros de dividendes et annonce un 4e plan de 1700 suppressions d’emplois dont 400 dans la recherche. »

Pour les syndicalistes de la FNIC-CGT, pas de recette miracle, seule la lutte, par la grève et la jonction des forces avec l’interpro, peut amener à une réelle reprise en main par le monde du travail de son avenir.

Appel à la grève et à la manifestation dans le secteur du commerce et des services

La CGT Commerce et Services appelle aussi à la grève et à la manifestation le 8 avril devant le siège du MEDEF à Paris pour dénoncer « les profiteurs de la crise sanitaire ». « Les salariés vont aller chercher leur dû, il est grand temps d’aller arracher au patronat ce qu’il ne veut pas nous donner », affirme la CGT Commerce et Services qui exige : « l’augmentation de salaires : 300 euros tout de suite » ; « le remboursement des aides publiques » ; « l’arrêt des licenciements ».

Pour la CGT, « les entreprises n’ont jamais fait autant de profit que pendant cette « crise sanitaire. Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont empoché les aides gouvernementales piochées dans l’argent public […] alors qu’une avalanche de licenciements a lieu dans les secteurs du commerce et des services. »

« Le gouvernement et le patronat ne comprendront notre détermination que si nous nous unissions tous dans la lutte […] A nous de leur montrer que l’union de nos forces » peut les faire reculer », affirme encore la CGT Commerce et Services.

« Oubliés du Ségur » : plusieurs fédérations mettent leurs forces en commun

Dans un tract commun, les fédérations CGT des Services publics, des personnels des Organismes sociaux, de la Santé-Action sociale appellent à faire grève et à manifester le 8 avril prochain.

« Les salarié·e·s et agent·e·s du secteur de l’action sociale, médico-sociale, publique et privée, à domicile ou en établissements, des Services d’Aide, d’Accompagnement et de Soins à Domicile (SAAD, SSIAD…), des EHPA, des établissements des UGECAM sont percutés de plein fouet par la crise sanitaire depuis plus d’un an. », explique ainsi la déclaration, ajoutant : « Nos organisations CGT appellent les personnels du secteur sanitaire, social, médico-social, du public comme du privé, associatif ou lucratif, à se mobiliser et à participer le jeudi 8 avril 2021 prochain aux actions initiées par la CGT pour exiger l’essentiel :

Mêmes métiers, mêmes rémunérations avec l’ouverture sans délais de véritables négociations pour :

• L’amélioration immédiate des rémunérations dans le cadre du statut de la fonction publique hospitalière, territoriale, des conventions collectives et branches professionnelles ;

• Le recrutement massif, immédiat et pérenne de personnels qualifiés et diplômés en nombre suffisant pour assurer la sécurité et le bien-être des résident·e·s, des personnes accompagnées et des patient·e·s ;

• Des conditions de travail dignes dont une meilleure reconnaissance de la pénibilité, avec de vraies dis¬positions pour la prévenir et la réparer : développer l’accès à des formations qualifiantes en vue d’une reconversion professionnelle, permettre un départ progressif et anticipé à la retraite ;

• Des moyens de protection ainsi que du matériel et les outils nécessaires pour exercer en toute sécurité ;

• La reconnaissance sans condition en maladie professionnelle de tous les personnels atteints par la Covid-19 ;

• La prise en charge des personnes en perte d’autonomie — qu’il s’agisse de l’hospitalisation, d’aide à domicile, d’appareillage — doit relever de l’assurance maladie selon les dispositions générales. »

Partout où c’est possible, interprofessionalisons la journée de luttes du 8 avril

Nous l’avons dit en introduction, unir nos forces ne se fait pas au détriment des revendications de chaque secteur. C’est même l’inverse : plus nous sommes nombreux, plus le rapport de force penche en notre faveur, c’est aussi simple que ça.

C’est justement pour rompre cet isolement des secteurs les uns des autres – et parce que l’interpro est la raison même de l’existence de nos Unions départementales et locales CGT, que l’UD CGT des Bouches du Rhône a d’ores-et-déjà annoncé l’interprofessionalistion sur son territoire de la journée de luttes du 8 avril. L’Union départementale CGT du Val-de-Marne, mais aussi du Nord ou encore du Loir-et-Cher organisent également cette jonction des forces indispensables au succès de toutes les luttes.

Cette démarche constructive doit servir d’exemple et inciter toutes les structures territoriales interprofessionnelles de la CGT à relever la tête et articuler localement des actions et manifestations. Cela vaut pour les UL et et les UD. Cela vaut bien évidemment (et peut-être même en premier lieu) pour la direction de la Confédération.

Il y a des luttes en France, mais ces dernières sont séparées les unes des autres. A nous de remplir notre tâche historique en créant les conditions pour l’union réelle, dans la lutte et par la grève, de tous les travailleurs dans tous les secteurs.

Article publié le 6 avril 2021.


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