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Après le 5 octobre, que faire ?

La journée de grève nationale interprofessionnelle du mardi 5 octobre a démontré l’exigence de progrès social qui existe dans le pays. Face à un pouvoir qui ne recule pas, comment construire le rapport de force ?

par nos camarades d’UnitéCGT

Plus de 160 000 manifestants ont défilé à l’appel de la CGT et de l’intersyndicale, le mardi 5 octobre, journée nationale de grèves et de mobilisations pour l’emploi, l’augmentation générale des salaires, l’arrêt des politiques de privatisation/libéralisation, la défense de l’industrie et des services publics, l’abandon de la réforme de l’Assurance-chômage, le respect des droits et libertés.

Dans un contexte difficile, marquée par la crise Covid, ses métastases et son instrumentalisation par le gouvernement, la CGT s’affirme dans les faits comme la seule force structurée et structurante de l’opposition sociale.

Toutefois, cette journée nationale du 5 octobre, la première organisée par la Confédération depuis le 1er mai, a révélé en creux les difficultés à mobiliser et à mettre en grève un nombre suffisant de salariés pour imposer un rapport de force. Cette réalité n’est pas un secret, et ne doit surtout pas devenir un tabou dans nos rangs.

Bien sûr, c’est le travail quotidien, sur le terrain et à la base, de nos syndicats et syndiqués qui, systématiquement, sous-tend et rend possibles les grandes mobilisations, comme il permet la construction, le maintien et le développement de bases CGT à travers le territoire et dans toutes les professions.

Toutefois, cette construction est mise à mal par l’absence de cohérence politique et idéologique de notre CGT au niveau national et, surtout, de l’inexistence dramatique d’un plan de bataille qui permettrait de réellement répondre à la guerre sociale par la « confédéralisation » de toutes les luttes afin de les faire gagner en force par ce qui est notre meilleure arme face au patronat : la grève interprofessionnelle.

Engager la riposte générale du monde du travail

Face à la crise sociale qui n’en finit plus et l’explosion des inégalités, la frustration des salariés grimpe en flèche tandis que les exigences d’une vie meilleure ont pris le dessus sur les questions « sanitaires ». Si le climat n’est pas encore « objectivement » mûr, la « sortie » de crise Covid multiplie les contradictions, à l’image de l’explosion des prix de l’énergie ou les pénuries de matériel, pour le gouvernement, et les souffrances pour le peuple.

Et nos organisations CGT dans tout ça ? Nous ne pouvons être condamnées à un éternel combat défensif contre des réformes de plus en plus brutales et dont le tempo s’accélère de quinquennat en quinquennat. Nous ne pouvons pas nous contenter de journées de grèves esseulées. Nous ne pouvons pas être réduits au silence médiatique à l’approche des élections et tout ce que ces dernières entrainent comme illusions.

Oui, notre syndicalisme CGT, historiquement de classe, de masse, unitaire, démocratique et internationaliste, doit revenir à ses fondamentaux. L’avenir de notre organisation se trouve et, en elle-même, et dans les rangs des travailleurs, avec ou sans emploi, avec ou sans statut, avec ou sans papier. Pas dans des collectifs d’ONG qui portent des revendications contraires aux intérêts de la classe ouvrière et du peuple.

Il y a moins de 6 mois, près de 1 500 syndicalistes CGT - responsables de syndicats CGT, de fédérations CGT et d’Unions locales et départementales CGT -, affirmaient la nécessité pour la CGT « d’être à la hauteur des enjeux de la période ». Cette urgence commande un sursaut de toutes les composantes notre Confédération CGT.

Nous pensons, bien évidemment, qu’il faut choisir la lutte comme antidote à la résignation, au fatalisme et aux attaques contre notre classe sociale. La crise l’a rappelé, le capitalisme doit être dénoncé pour ce qu’il est : un système injuste, criminel, sans perspectives et qui ne peut être « humanisé » ; cet ordre social doit être renversé.

La CGT porte des revendications et des propositions de rupture et de progrès social. Faisons-les connaitre auprès des travailleurs et, plus largement, au sein de la population. Construisons, avec les travailleurs et la CGT, ensemble et en même temps la riposte générale du monde du travail !

Article publié le 21 octobre 2021.


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