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Pass Sanitaire : ce qu’on en pense

Depuis le début de la crise sanitaire, nous avons répété que notre place était dans la lutte, sociale mais aussi contre la psychose et l’infantilisation, contre le confinement absurde et le défaitisme, pour la protection sanitaire et sociale maximale et, évidemment, pour la défense sans conditions de nos droits et libertés. La CGT, le "mouvement social", les forces progressistes de ce pays, ne doivent pas laisser l’extrême-droite s’arroger la défense des libertés individuelles et collectives. Nous n’acceptons pas le Pass Sanitaire et tout ce qui va avec : le contrôle social et autoritaire de la population.

Comme l’immense majorité des manifestants, nous sommes pour la vaccination mais résolument contre le Pass Sanitaire absurde et dangereux, et dont on voit bien qu’il touchera l’ensemble des aspects sociaux (politiques ?) de nos vies. La dérive liberticide et la tentative de division artificielle du pays entre vaccinés et non-vaccinés ne doit pas passer. Être vacciné ne signifie pas soutenir le gouvernement, ne pas être vacciné ne signifie pas être antivax. Ce qu’il faut, avant tout, c’est des moyens pour l’Hopital.

Le #PassSanitaire n’est pas un "leurre" pour faire passer la réforme des retraites et la réforme de l’Assurance chômage dont les détails seront annoncés plus tard. Ce Pass est la continuité d’un flicage de la population au détriment d’une vraie politique de santé. Remettre à demain la lutte contre ce recul inacceptable de nos droits et libertés serait une très grave erreur.

Ne restons pas isolé les uns des autres. Cette lutte #antiPass concerne tout le monde, car d’une part, nous ne pouvons laisser des secteurs entiers se faire écraser sans résistance, et d’autre part, il parait évident que ce #PassSanitaire, s’il n’est pas rejeté, sera ultérieurement imposé à d’autres professions.

Vaccinés ou non, on ne veut pas être scannés pour prendre un café, manger en terrasse, prendre le train, aller au cinéma ou tout simplement travailler. Ce Pass Sanitaire, qui n’est pas imposé aux forces de l’ordre (Absurdistan, encore et toujours) pourra d’ailleurs être imposé progressivement à l’ensemble des travailleurs et touchera, de toutes façons, tout le monde. Déjà, des entreprises n’attendent pas l’adoption de cette nouvelle loi liberticide pour chercher à imposer le Pass Sanitaire à leurs salariés sous peine de licenciements ou de suspensions du contrat de travail et du salaire.

Ne laissons pas l’extrême-droite capter et récupérer les mobilisations contre les reculs des libertés et des droits sociaux, l’immense colère et le ras-le-bol général qui prévaut dans le pays. Il y a urgence ! Refusons, notamment, la récupération de symboles du génocide juif. S’il est hors de question de rejoindre un appel lancé par tel ou tel leader d’extrême-droite, c’est justement pour ne pas se rendre à une manif appelée par l’extrême droite qu’il nous faut montrer l’exemple, poser nos propres dates avec nos contenus revendicatifs et politiques.

C’est bien ce gouvernement et ses médias, qui jouent sur la peur, qui sont les seuls responsables de la défiance d’une large partie de la population vis à vis d’un virus bien réel (mais largement transformé en psychose générale par les médias) qu’il faut écouter au lieu de stigmatiser. Et en premier lieu, ces milliers de soignants hier applaudis et aujourd’hui transformés en boucs émissaires par un pouvoir qui n’a pas su ou voulu sauver les dizaines de milliers de morts du Covid.

Notre place dans le débat et le mouvement antipass est évidente : nous devons appuyer les revendications de libertés, et de réelles protections sanitaires (une campagne concrète de vaccination, pas de l’injonction morale, la reconstruction de notre système hospitalier) et mettre un point d’arrêt à la dérive (ceci est un euphémisme) ultra-autoritaire de Macron et consorts. Évidemment, nous pensons aussi que la colère, pour ne pas être rage stérile, doit s’organiser. Notamment, et en premier lieu, dans les syndicats CGT.

Oui, la vaccination, avec un Hôpital public reconstruit, est une des armes structurelles les plus efficaces contre les virus et leurs propagations. Mais il faut convaincre et non contraindre. Et ce d’autant plus que le gouvernement est, seul avec ses médias, responsable de la défiance d’une large partie de la population. D’ailleurs, la polémique sur le vaccin ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, ce qu’il faut c’est des moyens, pour l’Hôpital, la médecine du travail et de réelles campagnes de sensibilisation (et non de la com’ médiatique) de toutes les institutions pour convaincre, et non contraindre, à la vaccination.

La volonté politique du gouvernement de ne pas prendre en compte (après une campagne massive de désinformation et de fake news confinant au racisme) les vaccins russes, cubains, chinois, traduit d’ailleurs la réalité des intérêts géopolitiques, financiers et économiques des grands laboratoires américains et européens. Comment s’étonner, après coup, de la défiance de la population envers les vaccins occidentaux ?

Tant que les pays pauvres seront privés de vaccins, de nouveaux variants surgiront : il faut donc lever les brevets sur les vaccins contre les laboratoires pharmaceutiques.

Un député LREM a tenté de faire voter l’obligation de présenter un Pass sanitaire pour pouvoir accéder aux bureaux de vote. Si la mesure a été écartée, cela en dit long sur la situation politique actuelle où des députés godillots, sans légitimité et décrédibilisés, se permettent de réclamer des mesures plus autoritaires et antidémocratiques les unes que les autres.

Article publié le 29 juillet 2021.


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