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Article de nos camarades "unité CGT"
Emmanuel Macron a donc été réélu président face à Marine Le Pen après une non-campagne confinant à la farce électorale et culminant en un faux duel entre deux faces de la même pièce de monnaie capitaliste.
Après 5 années de « management » brutal de notre pays par la petite caste au pouvoir, le peuple est de nouveau enfermé dans un faux duel, un faux dilemme, un choix qui n’en est pas un. Car, Emmanuel Macron et Marine Le Pen servent les mêmes intérêts : ceux des puissants, des milliardaires et des oligarques français. Si les recettes divergent les mêmes ficelles sont tirées par l’une comme par l’autre : diviser notre camp social, briser nos droits collectifs, nous faire payer les milliards déversés sur le patronat avant, pendant et après la « crise sanitaire ».
« Nous n’avons pas peur des ruines » : quoi qu’il arrive, dimanche soir, nous prendrons acte de la situation en sachant pertinemment qu’avant comme après l’annonce des résultats, notre peuple continuera d’être méprisé, piétiné, terrorisé.
Quoi qu’il arrive, notre conscience demeurera notre seul juge. La volonté réelle du peuple, pas la simple expression du vote tous les 5 ans, demeure ainsi notre seule boussole. C’est pourquoi nous devons tout faire pour ne pas laisser la résignation et le fatalisme s’installer dans notre pays.
Des moyens, nous en avons. C’est nous qui produisons les richesses de ce pays accaparés par une poignée de parasites. C’est donc bien l’ensemble des travailleurs qui disposent du pouvoir de tout arrêter, de tout bloquer par l’usage inflexible du droit de grève.
Non seulement le peuple et les travailleurs ont la capacité d’action et la masse critique pour eux, mais nous avons aussi quelque chose de tout aussi précieux : l’organisation collective. L’heure est plus que jamais de « prendre parti », de s’engager. Krasucki disait d’ailleurs « Se syndiquer, c’est être libre ». La force du peuple, lorsque ce dernier est organisé, permet de tout balayer, de remettre les compteurs à zéro et de choisir réellement une autre voie pour notre pays.
À ce propos, rappelons que dans une brochure de 1906 expliquant la raison d’être de la CGT, Émile Pouget, dirigeant historique de la CGT et pionnier du syndicalisme révolutionnaire rappelait d’ailleurs : « Ainsi, outre que par sa forme d’organisation la classe ouvrière entend s’être forgé un moyen de lutter, au jour le jour, contre les forces d’exploitation et d’oppression, elle entend, aussi, réaliser et fortifier des groupements aptes à accomplir l’expropriation capitaliste et capables de procéder à une réorganisation sociale sur le plan communiste. »
Article publié le 28 avril 2022.